Maximiser est l’action d’amener au plus haut niveau.
Retranscription : Conseils karaté pour maximiser sa pratique
Je n’ai aucunement la prétention de savoir comment faire pour maximiser ta pratique, mais j’ai ma petite idée sur comment maximiser la mienne. Voici comment je procède.
Celui qui ne cherche pas à atteindre le soleil ne touchera jamais la lune 🙂
1 – Je suis motivé. Sans motivation, pas d’entraînement, pas de progrès.
2 – Temps. Sans temps dédié à mon entraînement, il m’est aussi impossible de progresser, et encore moins de maximiser les compétences (quelles qu’elles soient). Je trouve du temps, toujours du temps, même si, au premier regard, il n’y en a pas.
3 – Je suis engagé. J’ai signé un contrat moral avec moi-même, qui stipule que je dois avancer. Je suis engagé mentalement, mais aussi physiquement. Sans engagement physique dans mon entraînement, mon entraînement est inutile. Mon corps est nourri des informations que lui transmet mon cerveau (comme tout le monde). Si je laisse mon corps faire ce qu’il veut pendant que mon cerveau (conscience ?) est dans un autre lieu, mon échec est assuré. Etre en « tension émotionnelle complète ».
4 – S’entraîner seul en dehors des cours. Perfectionnements, sensations, recherches… tout y passe.
5 – Je cherche ma propre nourriture martiale. À chacun son niveau, à chacun son guide. J’ai mes guides, mes sensei (il est important de trouver le guide qui vous nourrira, mais, attention, vous êtes le seul à décider si vous devez attendre la becquée, ou si vous allez chercher l’information par vous-même).
6 – Je trouve aussi ma nourriture martiale en dehors de ma maison. Je sors de mon dojo, des cours de mes professeurs, de mes stages, et je vais à la rencontre d’autres professeurs, experts, maîtres… Je tente d’avoir un esprit neuf, ouvert et prêt à apprendre : l’esprit du débutant qui cherche seulement à apprendre. Je fais le tri de ces sorties. Tout n’est pas bon pour ce que je veux faire et atteindre. Je sélectionne et ne garde que ce qui m’intéresse et m’aidera à progresser.
6b – J’utilise les outils pédagogiques à ma disposition : j’écris sur mon carnet martial, je visualise, je me filmer, j’observe les vidéos, je décortique les livres etc.
7 – Je me surpasse. J’essaye d’être toujours meilleur que la veille. Je n’y arrive pas tout le temps, mais je m’y attelle tous les jours.
8 – Je me pousse en dehors de ma zone de confort. Toujours me tester, toujours aller plus loin, toujours me remettre en question, toujours remettre en question mon niveau, mon savoir, toujours vouloir plus, toujours vouloir atteindre le soleil, et, pourquoi pas, le fin fond de la galaxie… même si, au final, je ne suis arrivé qu’en bas de chez moi.
9 – Écoute ton corps, Lionel. Maximiser ma pratique, c’est aussi savoir reposer mon outil de progression lorsque celui-ci a mal. Si je ne l’écoute pas assez, un jour, il va casser, et je ne serai plus qu’une épave. Alors je prends soin de mon corps, j’écoute ce qu’il a à me dire.
10 – Prendre du plaisir tout le temps, tous les jours, et surtout, je veux recommencer tous les jours.
C’est ma ligne de conduite pour tenter de maximiser ma pratique. La tienne sera peut-être presque identique, ou pas. Mais savoir où l’on veut aller et se donner les moyens d’y arriver est pour moi le SEUL moyen d’y parvenir.
Je m’impose des directives exigeantes et je m’y tiens.
Qui a dit que le chemin des arts martiaux était un long fleuve tranquille ?
2 commentaires
Merci pour ces précieux conseils, qu’il faut ré-entendre et se répéter souvent pour les intégrer!
En complément, voici la réponse que Me Hernaez a faite un jour à un élève qui lui demandait comment faire pour devenir un « Maître »: « Il suffit de ne pas s’arrêter » a-t-il dit, en suivant d’un de ses fameux éclats de rire! :o)
Merci JD de nous rappeler qu’effectivement il ne faut jamais s’arrêter 🙂
A bientôt