7 signes qui montrent que tu pourrais te mentir à toi-même
Le dojo est silencieux. Tes pieds glissent sur le tatami, ton cœur bat un peu plus fort que d’habitude. Tu salut… et là, un doute : suis-je vraiment prêt ?
Ce doute, on l’a tous eu avant un passage de grade, moi compris. J’ai d’ailleurs loupé deux fois ma ceinture noire. Des fois, il ne s’agit pas simplement du trac. Parfois, c’est ton corps, ton esprit, ton expérience qui t’envoient des signaux d’alerte. Les entends-tu ?
Voici 7 signes qui montrent que tu pourrais ne pas être aussi prêt que tu le crois. Lis-les honnêtement, sans faux-semblant. Ce n’est pas une sentence, c’est un miroir.
1. Tu ne connais pas ton programme et ce que l’on attend de toi.
Tu crois que ça ira parce que « tu pratiques depuis longtemps ». Mais un grade, ce n’est pas ce que tu crois savoir, c’est ce que tu peux démontrer, sur demande, avec précision.
Connais-tu chaque UV ? Chaque critère ? Chaque exigence ?
As-tu lu le règlement de ton école, de ta fédération ?
Non ? Alors commence par là. Tu ne peux viser une cible que tu ne vois pas.
2. Tu t’entraînes… mais pas régulièrement.
« Je fais ce que je peux. »
« Entre le boulot, les enfants, la fatigue… c’est déjà pas mal. »
Oui, bien sûr. Mais soyons clairs : un passage de grade, ce n’est pas une routine. C’est une montée en intensité, une période de préparation mentale, technique et physique.
Si tu t’entraînes par habitude, sans plan, sans focus, sans montée en puissance… ton grade ne sera qu’une étape floue de plus. Un vrai objectif exige une vraie implication.

3. Tu ne connais pas tous tes katas. Et tu espères improviser le jour J ?
« Je verrai bien ce qu’on me demande. » Mauvais plan. Très mauvais plan.
Un kata n’est pas une chorégraphie qu’on répète machinalement en pensant à ses courses. C’est une forme condensée de principes. Il doit couler dans ton corps comme une rivière connaît le lit qu’elle suit.
Si tu dois réfléchir à ton enchaînement, tu n’es pas prêt. Tu dois pouvoir faire tous les katas de ton niveau d’une traite, avec intention, précision, et présence.
4. Tu cherches encore tes Bunkai à chaque révision.
Tu les fais avec ton uke habituel, celui avec qui « ça passe bien »… mais dès que le partenaire change, c’est la panique ? Alors tu n’as pas compris ton bunkai. Tu l’as juste mémorisé.
Un bunkai, ce n’est pas encore un truc mémorisé. C’est l’application vivante d’un kata.
Tu dois savoir gérer le kuzushi (déséquilibre), le ma-ai (gestion de la distance), et surtout… savoir t’adapter à un partenaire qui ne joue pas le jeu.

5. Ta condition physique est insuffisante.
Un passage de grade, c’est long, intense, parfois brutal. Et ce n’est pas au moment de ton dernier kata que tu dois commencer à haleter. Prépare ton corps. Travailler ton endurance, ta puissance, ta mobilité, ce n’est pas tricher : c’est respecter l’exigence du moment.
Tu dois pouvoir tout donner à chaque UV. Ce n’est pas une option, c’est une responsabilité.
6. Tu ne sais toujours pas gérer ton stress.
« Je perds tous mes moyens dès qu’il y a du public. »
Alors imagine ce qui se passe quand trois examinateurs te regardent, silencieux, en attendant que tu exploses le kata que tu maîtrises « à la maison ».
Le stress révèle ton niveau réel. Et si ton niveau réel est juste « suffisant »… le stress le fera chuter sous la barre. Ce n’est pas ton kata au dojo qu’on juge. C’est ta capacité à le montrer dans des conditions de pression maximale. Et ça, ça se prépare. (comment gérer son stress)

7. Tu te dis que tu vas y aller pour voir…
Tu veux « tenter« , « voir comment ça se passe« , « vivre l’expérience« . Tu veux apprendre… le jour de l’examen ?
Mauvaise idée.
Tu ne passes pas un grade pour essayer. Tu passes un grade pour valider une progression déjà acquise. Le dojo d’examen n’est pas un stage. Tu dois y entrer avec une seule idée :
« Je vais l’avoir. Point barre. »
Alors… es-tu vraiment prêt ?
Par hasard, as-tu demandé à ton sensei s’il pensait que tu étais prêt ?
Si tu t’es reconnu dans un ou plusieurs de ces points, c’est qu’il y a encore du travail.
Et c’est une bonne nouvelle. Parce qu’il te reste du temps. Parce que tu peux encore agir.
Parce que rien n’est pire que de passer un grade avec un doute au creux du ventre.
Pour t’y préparer sérieusement, pas à pas, UV après UV, la formation Destination 1er Dan est là pour toi. Elle t’aidera à solidifier tes acquis, comprendre ce qu’on attend de toi, et arriver confiant et solide.
Retrouve-la dès maintenant dans le Club Vidéo Karaté.

Et surtout, n’oublie jamais :
La ceinture noire n’est pas une fin. C’est un commencement.