Le karaté est une grande et belle école martiale japonaise !
Le karaté de l’époque où sensei Funakoshi a appris cet art martial avec Azato sensei et Itosu sensei n’était pas le même que celui qu’il a enseigné au Japon à la fin du 19e siècle. Ce n’est pas non plus le même que le karaté qui est arrivé en France au début des années 50 (si je ne me trompe pas). Le karaté évolue et évoluera, qu’on le veuille ou non.
Aujourd’hui, le karaté se décline en karaté traditionnel, karaté contact, karaté jutsu, body karaté, karaté santé, karaté artistique…
Que je sois POUR ou CONTRE n’a pas d’importance.
C’est un fait, et mon avis ne changera rien.
Tout ça pour dire quoi ? Qu’il faut de tout pour faire un monde. On ne pratique plus le karaté pour les mêmes raisons qu’autrefois. Depuis que Samuel Colt a inventé le revolver, celui-ci a changé le rapport de force entre les humains.
On va au karaté pour se faire du bien. On va au karaté pour s’entretenir physiquement. On va au karaté pour se vider la tête. On va au karaté pour retrouver des valeurs perdues. On va au karaté pour la tradition. On va [ou on vient] au karaté pour la Voie (do). On va au karaté pour se confronter en compétition. On va au karaté pour apprendre à se défendre, car on ne se sent pas en sécurité…
Tous les clubs et tous les enseignants ont une direction de travail, de recherche. Elle ne conviendra pas à tous, et c’est tant mieux, car il faut de tout pour faire un monde de karaté.
Chaque pratiquant va chercher dans le karaté quelque chose qui lui est personnel. Chacun est libre de trouver ce qui l’intéresse. Qui sommes-nous pour juger le choix des autres ?
Bonne pratique à tous, quelle qu’elle soit, le principal étant de prendre du PLAISIR à faire ce que l’on fait et de laisser les autres en faire de même.
Pour les curieux, j’aime le côté traditionnel, la tradition. J’aime étudier les anciens ouvrages, les valeurs du Budo. Mais j’aime aussi le côté GOSHIN du karaté, son côté pragmatique et réaliste. En tant qu’enseignant, j’essaye de transmettre à mes élèves un large éventail, qui leur permettra peut-être un jour de devenir des budokas et des chercheurs dans la voie des arts martiaux, capables de réfléchir et d’avancer par eux-mêmes.
Notre liberté s’arrête là ou celle des autres commencent. Soyons ouvert et respectueux du choix des autres.