Salut les budokas, c’est Lionel ! Aujourd’hui, discussion autour des 3 canaux de transmission dans les arts martiaux.
Je pense que tous les enseignants doivent utiliser en permanence ces 3 canaux pour leur permettre de mieux transmettre leur savoir-faire aux élèves. Ce qui leur permettra de toucher un public plus vaste en moins de temps.
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Retranscription de la vidéo – 3 différents canaux de transmission au dojo
Salut les budokas, j’espère que vous allez bien. Aujourd’hui on parle des trois canaux de communication pour vous aider à mieux transmettre dans vos cours.
Comme vous le savez, enseigner les arts martiaux n’est pas quelque chose de facile de simples et de naturel ; même s’il y a des gens qui sont plus doués que d’autres. Il existe des techniques qui vont vous permettre d’être plus efficace, plus pédagogue. On notera trois canaux de transmission donc ces trois accès directement aux élèves. Ce qui est très compliqué, c’est que chaque être humain va gérer les informations différemment. On va avoir des publics différents qui vont récupérer les informations de différentes manières. Donc nous avons trois canaux de transmission pour trois publics différents.
Il y a deux canaux qui sont largement mis en avant dans notre pratique des arts martiaux. Donc nous avons les « auditifs » et nous avons la vue donc forcément l’ouïe, l’oreille.
C’est le discours que l’on donne à notre public. Il est important d’avoir un discours associé à ma technique pour pouvoir expliquer le déroulé du cours, l’exercice, par exemple donner les consignes de l’exercice, donner les points importants, les points clé ou l’objectif. Par exemple, si c’est une pédagogie par objectif donc de donner l’objectif à votre public. Après, on a un public dit « visuel » donc ce public-là, on a beau leur dire et leur répéter cinquante fois les mêmes choses, ça ne passe jamais. Par contre, il suffit d’une seule fois où on leur montre le mouvement, la technique, le projet, l’objectif et tac, ça y est, c’est rentré.
Il est important quand on enseigne d’avoir ces deux canaux directement intégrés dans notre passage, quand on ramène les élèves à nous pour pouvoir transmettre le nouvel objectif, le nouvel exercice. Il est important de passer par ces deux canaux : expliquer le mouvement et montrer le mouvement. Pour le montrer, il est important de montrer le mouvement dans sa forme en globalité et je vais dire en « réalité ». C’est de le mettre en situation sans parler et de montrer réellement ce que vous voulez que les élèves fassent. Si vous parlez tout le temps pendant que vous expliquez, forcément les élèves vont reproduire exactement la même chose. Donc montrer et après vous expliquez, mais quand vous montrez, vous montrez réellement à fond. Cela permet de donner de la crédibilité à votre travail, je le transmets visuellement à vitesse réelle, après vous pouvez leur montrer lentement dans les détails et après leur montrer encore une fois en expliquant chaque étape.
Maintenant vous avez les deux canaux principaux, l’oreille et la vue : les auditifs et les visuels.
Le troisième canal de transmission par contre ne peut pas se faire en groupe. C’est plus un travail individualisé et donc c’est le travail pour les gens qui sont kinesthésiques, les personnes qui sont sensibles au toucher. Ils ont vu le mouvement, ils comprennent le mouvement, mais n’arrivent pas à l’intégrer dans le corps. Par exemple, ils n’arrivent pas à se placer correctement malgré qu’ils sachent exactement. C’est là où vous devez intervenir, au cas par cas, pour pouvoir les rectifier donc de donner une sensation à l’élève, une sensation juste et de lui dire là, c’est bien, là, tu es bien positionné. Ou, ce mouvement, il est bon comme ça. Là, ils ont un retour d’information ce qu’on appelle un.
feedback, qui est positif et ce qui leur permet d’associer ce qu’ils ont vu entendu à leur ressenti.
Bien sûr, tout le monde peut bénéficier de ce travail kinesthésique donc de toucher, mais ce qui est très important, c’est que certaines personnes seront insensibles à l’auditif et au visuel donc ils ont absolument besoin d’avoir un travail de ressenti, bien sûr. On ne peut pas savoir quand les élèves arrivent au dojo de savoir s’ils sont auditifs, visuels ou kinesthésiques. Prêtez attention à ces élèves de voir comment ils réagissent. Il est donc important de faire le distinguo des élèves pour avoir une pédagogie réellement tournée vers l’élève et non vers vous, où vous montrez votre travail et vous en allez.
Pensez à montrer le mouvement, à le montrer lentement, mais aussi à vitesse réelle sans parler puis d’expliquer et après de passer dans les rangs bien sûr pour transmettre les sensations à vos élèves.
J’espère que vous avez apprécié si vous avez des questions c’est juste en dessous et n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter 100% arts martiaux. A très bientôt et bonne transmission de notre passion commune les arts martiaux.
Ciao.
Lionel