Après vous avoir demandé votre avis dans un sondage sur Facebook En Terre Martiale, voici ma réflexion sur le thème : Tradition vs Evolution dans les arts martiaux ? J’ai pris le karaté comme exemple.
La tradition martiale c’est quoi ?
Il s’agit uniquement d’une réflexion personnelle que je partage avec vous. Je ne rentre pas en détail dans le côté historique car ce n’est pas le but de cette vidéo et je ne suis pas un historien du karaté. J’espère que vous apprécierez et je sais, que certain ne vont pas être d’accord, mais c’est le jeu 😉
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Tu en penses quoi ? Laisse ton avis ci-dessous dans la section commentaire. A bientôt et merci de me suivre.
Lionel
Retranscription :
Pourquoi doit-on choisir entre tradition et évolution ? Pourquoi être limité à un choix ? Souvent, il nous est imposé. Dans cette vidéo, je vais vous expliquer comment vous pouvez évoluer sans trahir la tradition.
Si tu es nouveau sur cette chaîne, je suis Lionel Froidure, karateka, arnisadore et fondateur de Imagin’ Arts. Mon but est de t’aider à progresser en dehors du dojo. De te donner des pistes de réflexions, de travail. Rejoins nous en t’inscrivant à la chaîne et n’oublie pas de cliquer sur la cloche pour être notifié des nouvelles vidéos.
La tradition, c’est quoi ?
D’après le Larousse, c’est une manière d’agir ou de penser transmis depuis des générations à l’intérieur d’un groupe. La tradition n’est donc pas forcément basé sur un fait historique mais des faits ou pensées transmises et le plus souvent oralement.
La tradition du karaté, remonte à quand ? Mais avant de s’appeler karate, c’était To-de, la main de Chine. Peut-on dire que c’est la même tradition ou ca en est une autre ?
Le mot karate est arrivé avec Funakoshi Gichin sensei lorsqu’il arriva de son île natale Okinawa sur Tokyo pour promouvoir son art. Si on s’arrête sur ce fait historique, le karaté à pour tradition d’être japonais. Mais ce n’est pas le cas, c’est Okinawanais.
On sait que le style karaté shotokan vient de Gichin Funakoshi, c’es un fait. donc quand on dit que l’on fait du karaté traditionnel shotokan, cela revient à dire que l’on fait du karaté de Funakoshi sensei. Encore une fois, ce n’est pas le cas. Le karaté de Funakoshi sensei et celui d’aujourd’hui est bien différent sur beaucoup de points. Ici n’est pas le but de parler de ces points. Le shotokan a évoluer. Et ce, depuis sa création première partie du 20è siècle.
Si on regarde sérieusement sans jugement d’aucune sorte tous les grands sensei de karaté shotokan comme Kanazawa, Kase, Shirai… Ils sont tous shotokan et pourtant, ils ont leur propres shotokan.
Chacun est parti d’un abécédaire classique JKA pour au final évoluer vers leur karaté. Ce n’est pas pour rien que l’on entend souvent les anciens dire qu’un jour, on pratiquera « notre » karaté. Non pas dans le sens de créer notre propre style, mais de se l’approprier.
Evoluer
Une tradition qui évolue. L’évolution d’après encore une fois notre cher Larousse, c’est le passage progressif d’un état à un autre. Et j’insisterai sur le mot : progressif.
Comment évoluer ? Comment ne pas perdre la tradition ?
Je pense, et ce n’est que mon avis, tu me diras dans les commentaires si tu es d’accord ou pas, que pour évoluer, il faut d’abord avoir un point de départ. Ce point de départ est la structure les bases, les gammes d’un style. Sans savoir-faire dans cette « tradition » il est impossible d’évoluer à partir d’elle. On ne peut pas dire évoluer sans avoir des bases profondes et solides.
On se sert de ces bases pour nous propulser vers de nouveaux horizons, de nouvelles frontières, de tester notre savoir faire face à d’autres styles. Il est évident qu’un karateka par exemple ceinture noire qui monte sur un ring va se faire démonter si celui-ci ne c’est jamais remis en question. Le karaté n’est-il pas efficient en combat ? Bien sur si l’entraînement, la recherche va dans ce sens. Prenons l’exemple du champion de MMA, Lyota Machida, qui est karateka shotokan de formation de par son papa. Il ne c’est pas arrêté au karaté, il a ajouté des savoirs faire à son karaté pour pouvoir devenir un grand combattant de MMA.
On a tous besoin d’une base solide sur laquelle on pourra un jour, si le désire nous prends, de rajouter des choses comme le travail du Ne Waza, le sol en faisant du JJB, ou travail d’armes blanches comme Arnis Kali, Kobudo et autres.
Mais l’évolution ne veut pas dire obligatoirement d’ajouter un style, un art différent. C’est aussi prendre un chemin dans le cursus du karaté et d’aller le plus loin possible, de repousser les frontières. Tout en restant dans notre art et style, nous le faisons évoluer par du travail, de la recherche, d’une envie de perfectionnement sans limite. On ne réinvente pas la roue ou un principe. On se l’approprie, on le regarde d’une nouvelle façon, on le travaille d’une autre façon ce qui peut au final nous amener à être différent.
L’évolution est naturelle dans les arts martiaux et la vie, c’est Shu Ha Ri.
Pour évoluer, il est important d’apprendre à se nourrir, à nourrir sa pratique, à sortir de sa zone de confort, de sa tradition pour découvrir de nouveaux horizons tel un aventurier. Oui, il y a des chances de se perdre. Mais sur le trajet des arts martiaux, il aura toujours des mentors vers qui se tourner pour nous aider à avancer, à évoluer ou bien de rebrousser chemin, car on s’est égaré.
La meilleur façon d’apprendre est d’apprendre de ses erreurs. Pour cela il faut pratiquer. Alors pratiquons !
A bientôt et bon keiko.
3 commentaires
Pour exister il faut évoluer, faire progresser son Art n’est pas trahir la Tradition puisque les plus grands du Karaté et des Arts-Martiaux en général nous ont appris qu’il fallait explorer d’autres horizons. Sur un plan physiologique, déjà nous ne sommes pas égaux donc nous devons nous adapter et travailler sans cesse pour progresser et nous améliorer. Je suis pour une pratique Martiale du Karaté et pourtant, chaque jour je travaille à améliorer mes positions, mes sensations. Si je transmets à mes élèves tel que j’ai appris le Karaté, je les engage après avoir atteint un certain niveau de pratique à faire leurs propres recherches, je montre la Voie mais je ne dis pas où regarder. Osu!
Salut Didier,
Merci pour ton commentaire. C’est très juste, on montre une voie.
Très belle continuation et à bientôt
Lionel
Bonsoir, un arbre a besoin de ses racines, le sol de l’air, de l’eau……..de même pour un être humain, et donc le karatéka. Respect