Oui c’est un titre un peu racoleur mais c’est la rĂ©alitĂ©. Je t’explique pourquoi les katas vont mourir peu Ă peu 💀💀💀 si on ne change pas les habitudes des pratiquants et des enseignants de karate !
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Certains katas vont prochainement disparaĂźtre et je vais t’expliquer pourquoi.
Il y a quelques semaines, lors d’un stage, j’ai prĂ©sentĂ© le bunkai d’une sĂ©quence d’un kata. Un Ă©lĂšve de 4e dan m’a interpellĂ© en apartĂ© et m’a avouĂ© qu’il ne connaissait pas le kata. Il m’a expliquĂ© que lorsqu’il a prĂ©parĂ© son grade, il n’a travaillĂ© que deux katas sur les cinq au programme. J’Ă©tais stupĂ©fait de dĂ©couvrir qu’un pratiquant ne connaissait pas tous les katas de son grade.
Dans de nombreux arts martiaux, une grande partie de la transmission des archives de l’Ă©cole se fait Ă travers les katas. Tout comme dans certaines civilisations, la tradition orale est la seule source historique d’un peuple. Si nous ne racontons plus l’histoire des anciens, celle-ci disparaĂźt. En karatĂ©, c’est la mĂȘme chose avec les katas. Si nous ne les pratiquons pas, ils vont disparaĂźtre.
Lorsqu’on a le choix de prĂ©senter ces katas lors d’un passage de grade, pour un cinquiĂšme dan, cela revient Ă connaĂźtre seulement dix katas sur vingt-sept, soit seulement 37 %. Oui, nous pourrions faire une pĂ©tition pour tenter de revenir Ă l’ancienne mĂ©thode oĂč il fallait tirer au sort le second kata pour Ă©viter ce problĂšme. Mais cela enlĂšve la responsabilitĂ© de chaque pratiquant et enseignant.
Si un karatĂ©ka n’aime pas les katas et qu’il ne travaille que deux katas pour pouvoir passer son grade, c’est son choix. Cependant, je pense que cela revient Ă courir aprĂšs la carotte du grade sans se soucier de la valeur des compĂ©tences Ă acquĂ©rir pour un tel grade.
Cela devient grave s’il est enseignant. Comment va-t-il enseigner des katas qu’il n’a jamais travaillĂ©s lui-mĂȘme ? Comment va-t-il transmettre ce qu’ils contiennent s’il n’a pas fait le travail de recherche nĂ©cessaire ?
Soit il laisse ses Ă©lĂšves travailler seuls leur kata (j’ai de nombreux retours de pratiquants qui me disent qu’ils apprennent seuls leur kata en regardant des vidĂ©os ou en lisant des livres), soit pire encore, l’enseignant dirige ses Ă©lĂšves vers les katas qu’il a lui-mĂȘme travaillĂ©s. Cela entraĂźne un appauvrissement des connaissances et, Ă plus ou moins long terme, la mort de certains katas.
Ă mon avis, et cela n’engage que moi, tout le monde devrait apprendre tous les katas de son niveau. Cela n’empĂȘche pas d’avoir nos chouchous, nos tokui kata. Apprendre et travailler tous les katas de son grade, puis choisir les deux katas qui nous correspondent le mieux et que nous rĂ©alisons le mieux, prend beaucoup plus de temps. Mais c’est quoi le plus important ? Courir aprĂšs le grade ou acquĂ©rir un savoir-faire et des compĂ©tences ?
S’il vous plaĂźt, ne mettez pas Ă mort certains katas pour un grade. Bon kata Ă tous et Ă bientĂŽt. »
2 commentaires
Parfaite analyse de la situation,
Prépondérance du karaté sportif, choix fédéral, reste à chacun de trouver un bon enseignant, dont la pratique est riche en connaissances ,tant qu il en reste encore .
J ai passé mon shodan en 1974 ,
Au programme : 5 éians, tekkishodan , bassai dai .
Tirage au sort pour les katas
Patrick, 5Ăšme dan DEJEPS.
j’ai passĂ© shodan en … 1975 , au programme les 5 heians et les katas avancĂ©s tekki shodan et kankudaĂŻ,
remettre le tirage au sort , qu’ils apprennent tous les katas pour chaque niveau de grade , au passage de n’importe quel grade un kata au choix ( sans aucune faute ) et un tirĂ© au sort ( avec une faute permise et la note diminuĂ©e si il y a faute ) , marre de ce sois-disant karatĂ© dit sportif .
Gérard 53 ans de pratique 4 à 5 jours par semaine ,
7°dan , BEES1, DEJEPS , BEEPS