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Histoire de Karaté : un dojo, une vie, une voie

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Il pleuvait ce jour-là, une pluie fine et persistante qui semblait s’accorder au brouhaha de la cour d’école. Paul, dix ans, traînait des pieds, son sac à dos pendouillant mollement sur son épaule. Ce soir, sa mère l’emmenait au dojo. Il n’en avait pas envie. Pourquoi faire du sport avec des règles incompréhensibles quand il pouvait simplement jouer aux billes avec ses copains ?

Pourtant, en franchissant pour la première fois les portes du dojo, Paul sentit quelque chose d’indéfinissable : une odeur de tatamis usés, mêlée au son sourd des pieds frappant le sol et au murmure d’un salut collectif. Il ne le savait pas encore, mais ce jour allait changer le cours de sa vie.

Le sensei, un homme âgé au regard perçant, accueillit les nouveaux venus avec bienveillance. Paul, timidement, tenta de reproduire les gestes qu’on lui montrait. Ses mouvements étaient maladroits, son équilibre chancelant, mais il y avait dans cette discipline une promesse qu’il ne pouvait encore formuler. Au fil des semaines, il apprit les bases : les positions, les katas, et l’importance du respect – envers soi-même, envers les autres, et envers l’art qu’il découvrait.

Les années passèrent, et ce qui avait commencé comme une simple activité après l’école devint une véritable passion. Paul, maintenant adolescent, passait des heures au dojo. Il étudiait chaque technique avec une concentration intense, cherchant non seulement à perfectionner ses mouvements mais aussi à comprendre leur sens. « Le karaté n’est pas un sport, disait souvent son maître. C’est une voie. »

Sa première compétition arriva un été. Dans le gymnase bondé, il ressentit un mélange d’excitation et d’appréhension. L’arbitre donna le signal, et le combat commença. Chaque coup, chaque esquive, chaque cri résonnait comme une danse soigneusement chorégraphiée. Paul perdit son premier combat, mais la défaite ne l’abattit pas. Au contraire, elle alluma en lui une flamme nouvelle : celle de se dépasser.

Bientôt, il enchaîna les compétitions locales, remportant ses premières médailles. Chaque victoire était une validation de ses efforts, chaque défaite une leçon précieuse. Mais ce n’étaient pas les trophées qui le motivaient ; c’était ce qu’il ressentait à chaque instant passé sur le tatami. Une forme de liberté, une communion avec une tradition ancienne.

À 25 ans, Paul devint instructeur. Le jour où il reçut son diplôme, il pensa à son maître, cet homme qui lui avait ouvert la porte d’un univers si riche. À son tour, il voulait transmettre cet héritage, enseigner aux jeunes ce que le karaté lui avait appris : la patience, l’humilité, et le courage.

Au dojo, Paul se sentait chez lui. Il aimait voir ses élèves évoluer, surmonter leurs peurs, trouver leur propre voie. Certains venaient pour le plaisir, d’autres pour la compétition, mais tous apprenaient que le karaté était bien plus qu’un simple enchaînement de techniques. « Chaque coup doit venir du cœur, répétait-il. Sinon, ce n’est qu’un geste vide. »

Avec les années, Paul vit ses élèves grandir, partir, revenir parfois avec leurs propres enfants. Il y avait une continuité dans cet enseignement qui lui rappelait pourquoi il avait choisi cette voie. Le dojo n’était pas seulement un lieu d’apprentissage ; c’était une famille.

Aujourd’hui, Paul a 70 ans. Il est récemment retraité et passe ses journées entre son jardin, ses promenades, et ses entraînements au dojo, et aime observer les cours depuis un banc, un sourire aux lèvres.

Un après-midi, alors qu’il rangeait de vieilles photos, il tomba sur une image d’un garçon timide, debout dans son premier kimono, à côté de son maître. Il se souvenait encore de cette journée pluvieuse, de son appréhension, de ses premiers pas hésitants. Il se souvenait aussi de la sensation du tatami sous ses pieds, de l’odeur des lieux, et de ce salut collectif qui l’avait impressionné. Le lieu avait changé tout comme lui. Quant à sa passion toujours aussi vivace.

Un frisson le parcourut en repensant à tout ce que le karaté lui avait apporté. Il revit les compétitions, les nuits d’entraînement intense, les sourires de ses élèves. Il réalisa que chaque moment de sa vie avait été façonné par ce choix initial, presque anodin, d’entrer dans un dojo, un peu poussé par sa maman.

Le lendemain, il retourna au dojo. Les élèves, comme à leur habitude, vinrent le saluer avec respect. Il leur parla un peu, observa leurs progrès. À la fin du cours, en seiza, il posa ses mains sur ses cuisses, et s’inclina.

Et dans ce geste, il y avait toute une vie.

Lionel
D’après une histoire pas vrai 😉
J’espère simplement que vous avez apprécié.

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Lionel Froidure

Fondateur de Imagin' Arts - CN 6ème Dan Karaté - CN 6ème dan Arnis Kali - Professeur diplômé d’état DEJEPS - Instructeur Arnis Kali 3ème degré WADR - Enseignant au Blagnac Arts Martiaux - Ma citation : "Pour être un pratiquant il faut pratiquer. Alors pratiquons. » - J’adore partager mes connaissances pour vous permettre de progresser que ce soit au dojo, en stage et bien sur dans le Club Vidéo.

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