Un mini docu sur le Kyudo : la voie du tir à l’arc japonais
Voici un mini documentaire, à consulter gratuitement, sur l’art du tir à l’arc japonais : le Kyudo.
Vous voulez en savoir plus sur le Kyudo ? Je vous conseille de vous diriger vers la fédération française , et je tiens à la remercier de m’avoir permis de réaliser cette petite vidéo explicative.
Filmé, monté et réalisé par Lionel Froidure, présentateur de la série martiale vu à la TV : En Terre Martiale
Retranscription : Kyudo, la voie de l’arc
Fin 2009, je suis en route pour un stage, et dans la salle à côté du dojo je trouve la pratique d’un art avec une histoire meconnu : le kyudo – la voie de l’arc. Retour sur une pratique bien méconnu.
Le Kyudo est une Voie de développement physique, moral et spirituel, de réalisation de Soi.
L’histoire de l’arc est intimement liée à l’humanité. À son origine, l’arc est une arme de chasse ou de guerre dont la fonction est de tuer. Ainsi, dès que l’archer encoche sa flèche avec l’intention de tirer, il rejoue le drame permanent de la vie et de la mort, de sa vie et de sa mort. Un Maître de Kyudo a dit un jour : « Votre première flèche doit atteindre la cible comme pour tuer un ennemi car si vous le manquez, lui peut vous tuer » . Cette image rappelle à l’archer qu’il doit mettre toute son âme dans chaque flèche, comme si c’était sa dernière : « Une flèche, une vie » . Fortement pénétré de cette évidence, le tir à l’arc au Japon ne s’est pas limité à la fonction utilitaire de tuer mais a été investi d’une dimension symbolique et spirituelle. « L’arc est le réceptacle abritant les qualités du guerrier, les qualités propres de l’arc prenant une signification presque mystique »
Pour le pratiquant de Kyudo, l’arc et les flèches sont des objets de vénération (Tempyo), investis de spiritualité et utilisés avec respect.
Le tir avec un tel arc exige une technique spéciale qui rend hommage aux qualités de l’arc. L’archer, qu’il soit droitier ou gaucher, tient toujours l’arc de la main gauche. Il ouvre l’arc au-dessus de sa tête et amène sa main droite qui tire la corde au-dessus de son épaule gauche. À cet instant, il est dans l’arc. La courbe de l’arc au-dessous de la poignée est considérée comme masculine, dynamique et puissante, et la courbe au-dessus est dite féminine, empreinte de délicatesse et de réceptivité. L’archer exprime cet équilibre universel des contraires pour ouvrir avec élégance, dignité et sérénité un tel arc. « Lorsque l’équilibre dynamique de l’arc se confond avec celui du corps de l’archer, au moment où l’arc et la flèche sont tendus, une figure circulaire d’une grande beauté se forme [] ». La perception et la recherche constante d’une telle harmonie se nourrissent de plusieurs courants de pensée.
N’hésitez pas à me compléter ce mini documentaire avec vos commentaires et réactions ci après.
Merci d’avance et à bientôt En Terre Martiale.