Définir ma pratique du karaté
Le karaté que je pratique n’est pas celui des combats de compétition que l’on peut voir rarement sur des chaînes de télévision.
Le karaté que je pratique n’est pas pour me battre dans la rue, mais pour l’éviter.
Le karaté que je pratique n’est pas de faire des acrobaties en l’air quand je fais un bunkai mais d’être pragmatique et efficace.
Les kumite conventionnels sont là pour m’enseigner des compétences que je dois ensuite transférer dans mes bunkai, dans le jiyu kumite, dans le goshin.
Le novice s’astreint à la posture de garde formelle, la posture naturelle viendra plus tard. Funakoshi sensei
Le karaté que je pratique n’est plus un sport. Il devenu une façon de voir et de vivre ma vie.
Dans le karaté que je pratique, il y a des coups de poings, de pieds, genoux, coudes, tête, épaules… des clés articulaires, des dislocations articulaires, des projections, des amenés au sol, des balayages, le contrôle de mon environnement, de mes émotions…
Le karaté que je pratique est un goshin : un art de défense.
Le karaté que je pratique m’enseigne la voix du milieu et me montre que le combat n’est pas seulement face à un adversaire, mais aussi contre moi-même.
Que mes pires ennemis sont ma paresse, mon orgueil, ma colère, mon envie… Je dois lutter contre elles tous les jours.
Mais ça, c’est mon karaté. Ce n’est peut-être pas le tien et ce n’est pas grave.
Chacun sa voie, chacun son karaté.
Souvent, trop souvent à mon goût, le karaté est vu comme une discipline de gentlemen, avec des codes, des règles où l’on ne se touche surtout pas, qui n’est pas efficace, que l’on passe son temps seul à faire des mouvements dans le vide ou devant un miroir.
Le karaté, aujourd’hui, n’est pas vu comme une discipline de protection personnelle.
Mais c’était son but au départ.
Le karate est un art qui nous permet de nous défendre contre un adversaire à l’aide de nos mains et poings nus
Funakoshi sensei – Karate-Do Kyohan
La pratique du karaté doit amener autrui à pouvoir se protéger et protéger ses proches. C’est le but principal.
Après avec le temps, c’est devenu un moyen de pouvoir éduquer et forger le peuple. Funakoshi.
Il fut un temps où les compétitions de karaté « traditionnelle » n’était pas un « sport de touche ». Ou les combattants repartaient toujours avec des traces de sang sur leur karate-gi, le leur ou celui des adversaires.
Les balayages faisaient voler et les atterrissages faisaient craquer le parquet des salles municipales.
On entendait un gros « clock » lorsque le Mae Geri touchait la coquille. Et c’était IPPON NO KACHI (victoire).
C’est une époque pas si vieille où j’ai entendu de très nombreuses fois que les dojos étaient des lieux de castagne pour les blousons noirs.
Avec le temps et la modernisation de la compétition pour « enfin » arriver (et repartir) aux Jeux olympiques à mis en avant la protection physique des athlètes. Bien ou pas bien, là n’est pas la question, c’est juste un fait.
Au quotidien, le pratiquant se doit d’entretenir sa condition physique et de discipliner son mental afin d’être en mesure, en situation critique, de faire tout son possible pour agir conformément à la justice. Voilà à quoi se résume le véritable karate.
Funakoshi sensei – Karate-Do Kyohan
Est-ce que tu entraînes contre des attaques telles que : crochet large, direct crochet, saisie des deux revers coup de tête, saisie du revers et crochet, poussée des 2 mains… ?
Il s’agit de quelques attaques classiques lors d’agression.
Il est régulier que l’on me demande pourquoi j’ai appelé mes DVD Karaté Défense ? Si j’avais créé un système de self-défense comme le Karaté Défense Training ou le Karaté Défense Système ?
Pour faire court : NON.
Alors pourquoi un tel nom ?
J’ai rajouté Défense après Karaté pour bien faire comprendre aux pratiquants le sujet.
Disponible en DVD – Téléchargement – Imagin’ Arts Digital
4 commentaires
Merci Lionel, en effet le karaté était (est toujours dans les bons dojos) un art pour apprendre a se défendre.
Chacun sa vision du karaté. Perso, du karaté sans ce côté « défense » n’est plus du karaté. Même si j’adore l’autre côté de la pratique : un outil pour élever l’être humain.
Il n y a pas de première attaque en karatédô tous les kata commencent par une Défense. Bien d’accord en avec toi.
J’aime tellement lire ce que je lis!
Ma voie est celle du self-control et self-defense. J’ai remonté les positions de jambes dans mes katas et j’ai ainsi identifié plusieurs bunkai permettant une vraie défense. J’en ai découvert d’autres en pratiquant l’aïkido et le Krav Maga, des techniques cachées dans les katas que je pratique depuis des années.
Mon karaté n’est pas jolie mais je l’approfondi afin de m’assurer la survie
Merci pour tout