Il existe 3 étapes pour progresser et bien trop souvent, une est mise de côté. C’est tout aussi bien valable sur le tatami qu’en dehors.
La première étape est l’étude : j’apprends une nouvelle technique, je la décortique pour la comprendre. A cette étape, j’ai besoin de temps, mon cerveau a besoin de temps pour mettre toutes les pièces en place, j’ai aussi besoin de revenir régulièrement sur les points clés.
Je passe ensuite à l’étape de l’intégration et c’est cette étape qui est souvent négligée. On a appris la technique lentement dans l’étude. Il faut maintenant l’intégrer dans le corps. Pour cela, il va falloir la répéter, mais pas n’importe comment. Il faut accélérer sa réalisation tranquillement et non d’y aller comme une balle. Tout comme quand vous conduisiez pour la première fois, la première fois que vous êtes arrivé sur une voie rapide, vous n’étiez pas à fond ! Il a fallu de nombreuses répétitions et prise de confiance pour y arriver. C’est l’intégration. J’intègre petit à petit la technique en augmentant progressivement la vitesse.
La dernière étape est la restitution. Pour reprendre l’analogie de la voiture, c’est avoir son permis et prendre la voie rapide. On n’est pas encore uen chef du volant, mais on sait faire, un peu, et on prend la voie rapide. En karaté c’est pareil, c’est ressortir la technique dans un format de combat par exemple.
L’ultime étape est le test de l’automatisation : dans une situation non contrôlée, on arrive à ressortir la technique. Dans le cas de la voiture, c’est rentrer dans une voie rapide à grande vitesse alors que l’axe est congestionné. En karaté, cela serait sortir ma nouvelle compétence comme un contre ura mawashi geri en compétition. En self goshin, bloquer frapper et reprendre ma distance.
Acquérir une nouvelle technique demande du temps. Connaître un technique est une chose, savoir la faire est autre chose. Belle pratique à tous.
Un commentaire
Très intéressant comme d’habitude.
Merci Lionel.