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Le Shiatsu, c’est quoi ? Entretien avec un praticien

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Entretien avec un praticien de shiatsu auteur de 2 DVD sur le sujet : Serge Rebois

Lionel Froidure : Le shiatsu, c’est quoi ? Comment l’expliquerais-tu à un enfant de cinq ans ?

Serge Rebois : J’expliquerais à un enfant qu’avec le shiatsu, on va presser certaines parties du corps avec les pouces pour soigner les gens.

Le shiatsu, c’est l’art du toucher. Le nom vient de « shi » (doigt) et de « atsu » (pressions). C’est une technique d’harmonisation énergétique qui replace l’homme entre le ciel et la terre, entre le yang et le yin. Cet équilibre va permettre de prévenir les maladies ou une aide à la guérison, en apportant du bien-être et une certaine détente en faisant disparaître les tensions. Ses fondements sont basés sur les principes de la médecine chinoise, le yin/yang, les cinq éléments, les cycles… (encore que cela dépende des écoles, certaines utilisant plutôt des tsubo, des grands points, et ne se préoccupant pas des méridiens).

Serge Rebois - Shiatsu

LF : Tu pratiques les arts martiaux depuis de très nombreuses années. Quel a été le déclic qui t’a fait passer au shiatsu ?

SR : Le déclic s’est fait quand j’ai commencé à étudier le kyusho waza. J’ai commencé les arts martiaux par le sport – le judo –, mais, avec le temps, l’aspect sportif m’a paru limité. J’étais tombé sur des ouvrages de Maître Kawashi et de Maître Jazarin, qui expliquaient les différents aspects du judo : le sport, la self-défense, le zen, la philosophie et la « médecine judo ». S’est rajoutée Doc Justice, et mon image des arts martiaux s’en est trouvée changée. J’ai pris conscience que si l’on pouvait dire que l’art martial était un art de vivre, il devait toucher tous les aspects de la vie, et non simplement le combat ou la self-défense. Quand j’ai commencé le kyusho, ce fut dans un premier temps pour le combat, mais les points ont vite révélé leur potentiel de guérison dans la pratique des kuatsus, les techniques de réanimation. Par extension, l’étude du shiatsu s’est présentée comme une évidence. J’ai donc intégré une école de shiatsu et ai étudié quatre ans afin d’obtenir un diplôme de praticien.

LF : Quels sont les bénéfices pour un pratiquant d’arts martiaux d’aller consulter un praticien de shiatsu ?

SR : Pour les pratiquants d’arts martiaux, les bénéfices sont nombreux. D’abord au niveau de la récupération après un cours ou une compétition, mais aussi en prévention de traumatismes ou pour aider à la guérison de ceux-ci. Il faut bien prendre conscience que la pratique est « yang » et qu’un rééquilibrage par une pratique « yin » est nécessaire si l’on veut pratiquer longtemps et en bonne santé. Le shiatsu en est une, mais d’autres techniques comme l’acupuncture ou le yoga en sont d’autres. Mais il y a aussi le fait que le shiatsu, en complétant la pratique, va ouvrir sur d’autres horizons, sur une compréhension plus profonde du fonctionnement du corps, et, par extension, celui de l’univers et de la philosophie du TAO, voire aller jusqu’à la physique quantique pour comprendre ce qu’est l’énergie, le KI, dont on parle tellement dans les arts martiaux.

LF : Je suppose qu’il ne faut pas attendre le « mal » pour consulter ?

SR : Oui, évidemment. Le shiatsu étant avant tout une technique de prévention, il ne faut pas attendre d’avoir mal pour consulter un shiatsushi, l’idéal étant de faire une séance par mois ou, au minimum, une séance aux intersaisons. Malheureusement, cette pratique n’est pas du tout une habitude pour les Occidentaux, qui attendent que la douleur se soit bien installée pour consulter. Même si, dans certains cas, le shiatsu peut s’avérer miraculeux, il est dommage d’attendre et de ne pas profiter du grand bien-être que procure une séance de shiatsu couplée à une alimentation saine et à la pratique martiale. C’est un parfait moyen d’entretenir son capital santé.

LF : Comment trouver un bon praticien ?

SR : Pour trouver un bon praticien, il faut s’adresser à une fédération, comme la Fédération française de shiatsu traditionnel – mais le bouche-à-oreille reste une méthode sûre –, et ne pas hésiter à essayer plusieurs praticiens si c’est possible. Chaque praticien a sa façon de faire, même si les grands principes restent les mêmes.

LF : Le shiatsu à la maison. Dans ton DVD, tu proposes une séance complète d’initiation. À qui s’adresse cette vidéo et à quoi peuvent-ils s’attendre à apprendre ?

pack DVD Shiatsu avec Serge Rebois

SR : Dans mon DVD, je déroule une séance de base complète de shiatsu. On y apprend comment pratiquer pour chacune des parties du corps afin de pouvoir le refaire à la maison. L’intégration du shiatsu au sein de la famille est une chose merveilleuse qui resserre les liens entre ses membres. On peut régler les petits soucis de tous les jours : maux de tête et douleurs diverses. Mais le shiatsu est aussi un moyen de communiquer par le toucher, qui peut amener une harmonie, une unité, un certain centrage dans la vie de chacun. Un shiatsu à son enfant le soir avant le coucher est l’assurance d’un moment privilégié avec lui et d’une nuit sereine, sans compter les visites moins fréquentes chez le médecin de famille.

Il y a aussi dans le DVD une partie spécifique pour les pratiquants, qui leur apprendra comment préparer une compétition en faisant monter l’énergie yang et ensuite comment récupérer après un tournoi. Le DVD est un bon support pédagogique, mais il ne vous fera pas l’économie de la pratique.

LF : Un dernier mot pour finir ?

SR : Je dirais qu’intégrer le shiatsu à sa pratique, et par extension à sa vie, est une expérience qui va modifier et l’une et l’autre en profondeur ; tant dans son corps et son microcosme, que dans sa relation aux autres et au macrocosme que sont la nature et l’univers. Le shiatsu va développer l’écoute et l’empathie pour l’autre afin de pouvoir lui apporter une aide, mais, cela étant, il sera important de rester humble dans sa pratique, car les clefs du bien-être ou de la guérison restent dans les mains de la personne qui recevra le shiatsu, le shiatsushi n’étant qu’un « guide » pour le corps. Une fois qu’il a terminé, il se retire et laisse le corps du receveur choisir sa voie…

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Lionel Froidure

Fondateur de Imagin' Arts - CN 6ème Dan Karaté - CN 6ème dan Arnis Kali - Professeur diplômé d’état DEJEPS - Instructeur Arnis Kali 3ème degré WADR - Enseignant au Blagnac Arts Martiaux - Ma citation : "Pour être un pratiquant il faut pratiquer. Alors pratiquons. » - J’adore partager mes connaissances pour vous permettre de progresser que ce soit au dojo, en stage et bien sur dans le Club Vidéo.

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