Mon souvenir le plus lointain de Dani Faynot remonte à 1989. Après le cours de karaté, il y avait un cours de Nihon Tai Jitsu (Tai Jitsu à l’époque). Il était dirigé par 2 jeunes et talentueux gradés, qui deviendront avec le temps des amis : Dani Faynot et Philippe Avril.
C’est avec eux que j’ai commencé à m’entraîner en NTJ. Travail des Kansetsu Waza (clé articulaire), Nage Waza (projection), Sutémi Waza (sacrifice), Shime Waza (étranglement) etc.
Même si j’étais plus souvent « éduqué » par Philippe, j’ai des souvenirs de « tortures » lorsque je devais passer dans les mains de Dani. C’était sa façon d’enseigner et j’apprenais beaucoup. Très direct, très dure, autant dans la parole que dans les actes. À l’opposé, Philippe était plus pédagogue. J’ai beaucoup appris des 2. Ils formaient une équipe de choc.
Dani est ensuite parti travailler en Asie et depuis il y réside, ne revenant que de temps en temps en France pour diriger des stages et bien sûr voir sa famille, ses amis et ses élèves.
Dani Faynot et l’Arnis Kali Eskrima
Arrivé aux Philippines, il chercha à apprendre l’art local avec un maître et la chance lui a permit d’apprendre les arts martiaux philippins avec une des légendes du pays : Grand Master José Mena. Reconnu comme grand maître 1970 (tout comme GM Antonio Illustrissimo, GM Ben Lema, les frères Canete et quelques autres légendes des arts martiaux Philippins). Fondateur du style Doblete Rapilon, un style « Matador », un style axé sur le combat tant sur le plan technique que mental. Après des années d’entraînement à prendre des leçons avec son maître, Dani Faynot à reçu le titre de Master Instructor et Grand Master José Mena lui transmettra les reines de l’école juste avant son décès.
Début 2007, j’ai retrouvé Dani au dojo de mon père sur Toulouse où il dirigeait un stage. En discutant longuement après le stage, Dani m’a proposé de le rejoindre aux Philippines pour découvrir les arts martiaux philippins : Arnis Kali Eskrima. Je suis parti aux Philippines fin 2007 pour réaliser mon premier documentaire En Terre Martiale (Les guerriers philippins) et les 2 premiers DVD pédagogiques Arnis Kali. Le premier sur les concepts fondamentaux et le second sur le combat au couteau.
Durant tout le tournage, j’ai été subjugué par cet art. Fasciné par son approche combative et pragmatique. J’ai naturellement commencé à m’entraîner et Dani est devenu mon guide. Un homme tout aussi dangereux que charmant quand on le connait. Avec le temps, Dani est devenu par choix mon maître d’armes.
Dani est charismatique. On s’attache très rapidement à lui, ou à l’inverse, on s’en éloigne. Vous avez compris où je me positionne.
Si vous voulez vraiment aborder les arts martiaux comme un art de combat, un art guerrier, vous devez le rencontrer et écouter ce qu’il a à vous transmettre.
Mes leçons avec lui sont toujours éprouvantes et douloureuses. Frappants mes mains avec puissance, sans non plus casser mes métacarpes. Pour me faire comprendre l’efficacité des mouvements, des attaques, des réactions que l’on a quand on prend un coup. Tout est destiné pour apprendre, comprendre et évoluer.
Dani coupera votre ego en deux non pas pour vous rabaisser, mais pour vous faire évoluer. Il vous guidera si vous lui faites confiance. Ces choses prennent du temps. La patience est une des plus grandes vertus dans les arts martiaux. Alors cultivez là et partez à la rencontre de Master Dani Faynot.
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Et vous, quel est votre souvenir le plus lointain avez-vous de Master Dani Faynot ?
Un commentaire
Oui, et donner son groupe sanguin!
Je me souviens que pour la première en Aveyron, on posait pas mal de questions, au début, et la réponse venait rapidement par un coup. Bizarrement, tu comprenais vite ton erreur, et tu évitais ensuite trop les questions, ni de faire remarquer que tu n’avais rien compris, tu te débrouillais à comprendre vite. Je me souviens d’un sacré coup reçu sur la tête, peu de temps après une épaule cassée d’un des stagiaires partis aux urgences, on se demandait tous si on allaient revenir entier de cette semaine.