Comme vous le savez, je suis un fan du travail de JC Juster, auteur de très nombreux ouvrages sur le karaté et kobudo d’Okinawa. Sa formation académique en langues et sa culture du pays nippon en font quelqu’un qui est capable de traduire des textes anciens. Il ne faut pas oublier qu’il est lui aussi pratiquant et qu’il a vécu à Okinawa.
Livre de Motobu Chôki sensei
La dernière publication de JC Juster est une traduction du livre de Motobu Chôki sensei, un expert attaché à la tradition et qui préconisait un karaté fondé sur le combat rapproché, le karatejutsu – boxe d’Okinawa, datant de 1926.
Motobu sensei est arrivé dans l’île principale du Japon à la même période que Funakoshi sensei, mais à Osaka. Il s’installa dans le quartier de Shinkanjima, qui comptait à l’époque la plus grande communauté okinawanaise de la métropole japonaise. Un choix logique pour lui permettre de promouvoir le karaté. Bien plus tard, quand il décida de se dévouer au développement de son enseignement du karaté, il quitta Osaka pour évidemment choisir Tokyo.
C’est un expert renommé et il aida fortement le karaté à se propager, notamment grâce à sa victoire contre le boxeur Ketel.
Nouvelle édition
J’ai eu dans mes mains une précédente traduction en français, mais celle-ci était très mal réalisée. À tel point, que, par moments, je devais lire la phrase trois fois pour tenter de déchiffrer le sens de celle-ci. Pour être franc, je ne l’ai jamais terminée. Je l’ai très vite revendue.
Quand j’ai appris que JC Juster s’attaquait à cette traduction, j’étais impatient de la lire. Comme beaucoup d’entre nous. Reçue depuis plus d’un mois, je n’avais pas eu le temps de réaliser ce billet pour vous en parler.
C’est clair et limpide, les traductions sont facilement compréhensibles, et l’on peut sans trop d’effort reproduire le travail à deux proposé par le sensei.
Les apports historiques et culturels de JC Juster sont pertinents et apportent une vraie valeur ajoutée.
Il est important de souligner que cette traduction est autorisée et approuvée par la descendance du sensei, Motobu Chösei, héritier de la Nihon denryû heihô Motobu kenpô. D’ailleurs, la préface du livre est réalisée par celui-ci.
Je suis extrêmement heureux d’apprendre que Monsieur Jean-Charles Juster a traduit en langue française le livre de mon père, Motobu Chôki […] Publié en 1926, cet écrit constituait alors le premier texte dédié au travail à deux. […] Par ailleurs, j’espère que grandira également l’intérêt pour le karaté, non pas comme sport, mais comme pratique ancienne d’Okinawa, c’est-à-dire un art martial.
Une œuvre que je vous recommande fortement, surtout si, pour vous, le karaté est un art de combat. Et franchement, pour douze euros, cela serait dommage de s’en priver.
Si tu l’as déjà lu, n’hésite pas à laisser tes impressions et commentaires juste en dessous. Je suis curieux de savoir ce que tu penses de ce livre de karaté de Motobu sensei.