Le Bubishi est considéré par beaucoup comme une lecture obligatoire pour tous les pratiquants martiaux. Il est censé faire la transmission de l’une des plus grandes œuvres sur les arts militaires chinois, Wubei Zhi, écrite aux alentours des 16e-17e siècles.
BUBISHI, un livre pour tous les karatékas et pratiquants d’arts martiaux
Une nouvelle édition anglaise a vu le jour cet été. J’aime posséder divers exemplaires, surtout dans des langues différentes. Cela me permet de comparer les visions des traducteurs (malheureusement, je ne parle pas chinois pour lire la version originale). Dans sa version anglaise, je possède la dernière version récemment rééditée, que je me suis procurée sur Amazon en pré-commande l’été dernier.
Cette nouvelle édition du Bubishi contient plusieurs nouvelles préfaces de chercheurs et pratiquants de karaté bien connus : Nagamine Shoshin, Kinjo Hiroshi, et Hokama Tetsuhiro… Il y a aussi une préface sur le processus de rédaction de l’auteur, McCarthy Sensei, à partir de la fin des années 1980. À la suite de cette section, vous trouverez les anciennes préfaces. Pour ne pas vous mentir, je me suis dit au début de la lecture : « Mais où commence le livre ? À la fin ? » Ces préfaces représentent une contribution à cette œuvre et une reconnaissance à l’auteur pour sa recherche incessante et le partage de ses trouvailles.
La première partie de ce livre couvre l’histoire et la transmission du Bubishi, et le karaté en général. Cette version contient des images supplémentaires et des illustrations du Bubishi originales. Elle comprend également une nouvelle section couvrant les dix préceptes de Itou sensei, qui sont souvent désignés comme les lignes directrices pour les karatékas. Une forme de dojo kun universel. Le segment final de la première partie est un essai sur les principes et méthodes de la Grue Blanche (très présent en Karaté Uechi-Ryu).
La deuxième partie se penche sur les pratiques de la médecine traditionnelle et de santé contenus dans les manuscrits originaux du Bubishi. On y trouve aussi une extrapolation de l’auteur sur les bases de sa propre recherche et la participation d’autres experts en la matière. Très intéressant même si je ne pratique pas la MTC.
La troisième partie est la section « Points vitaux – Kyusho » du Bubishi. On trouve des points historiques intéressant comme le fait que le Zhang Sanfeng (fondateur des arts internes du mont Wudang) aurait appris les premiers 36 points par un moine taoïste nommé Feng Yiyuan. Ces 36 points donnerai la mort, paralysie, extinction neurologique et/ou respiratoire. Intéressant pour le pratiquant éduqué. Cette partie peut paraître énigmatique pour les autres.
La quatrième partie est probablement la partie la plus étudiée du livre, car elle couvre les techniques de combat réelles du Bubishi. Elle couvre les principes de combat trouvés dans les arts martiaux chinois, les « schémas de défense quarante-huit », qui sont les plus fréquemment observés dans d’autres livres, et les postures supplémentaires de combat chinois, qui ont toutes été transmises de la Chine à Okinawa au cours des générations. Les illustrations ont été redessinées pour plus de clarté.
Dans l’ensemble, ce livre est très bien fait, et les ajouts fournissent des indications précieuses sur les origines et le développement du Bubishi. Cela a longtemps été un élément de base de recherche du karaté, et je crois qu’il continuera d’en être ainsi. Si vous pratiquez le karaté, mais ne possédez pas une copie de ce livre, je recommande fortement que vous l’ajoutiez à votre bibliothèque. Même si vous êtes sceptique à propos de la médecine traditionnelle chinoise et des kyusho, il y a beaucoup d’autres informations pratiques ainsi que de précieuses informations historiques dans ces pages. Pour commander le livre, vous pouvez le trouver sur Amazon dans sa dernière version anglaise ou en français pour sa version de 2009 en français.
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