Hier, au dojo de Blagnac Arts Martiaux, nous avons vécu une belle expérience. Pas seulement un entraînement, mais un véritable voyage au cœur de l’essence du karaté. L’objectif ? Réaliser 50 fois le même kata supérieur ou 100 fois un kata emblématique comme Tekki Shodan (ou un Heian pour les grades de couleur). Une soirée intense, marquée par la sueur, le plaisir et la quête de se dépasser.

Pourquoi relever ce défi ?
Certains se demanderont : « Mais pourquoi répéter le même kata autant de fois ? » La réponse tient en un mot : shūgyō, l’entraînement austère et sincère qui forge autant l’esprit que le corps. Chaque répétition est comme un coup de pinceau d’un artiste sur une toile : on affine les détails, on corrige les erreurs, et surtout, on se plonge dans le rythme profond du kata, jusqu’à ressentir son essence.
Comme une rivière qui sculpte les pierres avec patience, nous sculpterons notre karaté, un kata à la fois.
Les premiers passages ont été fluides, presque faciles pour certains. Mais, dès la vingtième, puis la trentième répétition, la fatigue a commencé à s’inviter. C’est là que l’esprit a pris le relais. Les jambes lourdes, les bras engourdis, mais le mental en alerte, prêt à aller plus loin, à chercher cet équilibre parfait entre technique, force et sérénité.
Tekki Shodan : une symphonie d’intensité
Pour ceux qui ont choisi Tekki Shodan, comme moi, la tâche était grande. Ce kata, souvent délaissé, est une véritable leçon de stabilité et de puissance. Un kata emblématique dans beaucoup de style. Les appuis solides comme des racines d’arbre, les mouvements courts et explosifs… Chaque répétition rappelait que le karaté n’est pas qu’un art du combat, mais aussi une discipline du corps et de l’âme.
Ensemble, on va plus loin
Ce qui a rendu ce défi vraiment spécial, c’est l’énergie collective. Les encouragements, les regards complices, les rires parfois (surtout quand un élève finissait le kata dans le mauvais sens). C’est cette dynamique de groupe qui nous pousse à aller plus loin. Dans le dojo, on n’est jamais seul face à ses limites : on les affronte ensemble. Un travail individuel mais un esprit de groupe.
À demain pour de nouvelles aventures !
Merci aux élèves d’avoir participé à cette soirée mémorable. Que tu sois ceinture blanche ou ceinture noire, tu as apporté une pierre à cet édifice commun qu’est notre dojo. Hier, nous avons montré que la persévérance et la passion mènent toujours à la victoire, même si l’adversaire est la lassitude ou la fatigue.
Rendez-vous demain soir au Blagnac Arts Martiaux. Prépare ton gi, ton enthousiasme et ton envie de te dépasser. Le tatami nous attend et rendez-vous en mars pour le challenge des 50 combats !